Tel qu’annoncé
dans mon blogue précédent, le Québec a sa propre version des barbarismes…les
péronnismes.
Le "perronisme" est un québécisme pour désigner un lapsus qui
déforme une expression figée. Plus spécifiquement, un perronisme combine
souvent, de façon malhabile, deux expressions: "La lumière au bout du
tunnel" et "Atteindre le fond du baril" devient "Atteindre
la lumière au fond du baril". Cette couleur a acquis une grande notoriété
grâce à Jean Perron, qui pratiquait ce "sport" avec beaucoup d'ardeur, d'où l’origine de "perronisme. "
Pour ceux et celles qui l'ignorent, Jean Perron est
un ancien entraîneur de hockey pour l’équipe défunte des Nordiques de Québec et
celle des Canadiens de Montréal. Pour le plus grand plaisir de ses admirateurs,
il s'est converti aux joies du
commentaire sportif.
Ce
que vous lirez est donc authentique puisque ces perronismes sont tirés d’extraits d’émissions
alors que Jean Perron était commentateur à la télé :
·
Il a pris la foudre d'escampette.
·
Il y a loin de la soupe aux lièvres1
·
Je commence à avoir le feu aux poudres.
·
Ça se vend à la vitesse de l'équerre!
·
Ça se vend comme des p'tits ponchos.
·
C'est vraiment charrié par les cheveux!
·
Il devrait plutôt mettre du vin dans
son verre.
·
Il ne faut pas remettre à plus tard ce qui
appartient à César!
·
Il est temps de mettre les points
cédilles et les barres obliques.
·
On traversera la rivière quand on sera rendu au bout
du tunnel!
·
On n'apprend pas à une vieille autruche
à faire la grimace.
·
Je m'en suis rappelé hier comme si ça me serait
arrivé demain!
·
Paris ne s'est pas construit en plein
jour.
·
Il n'arrête pas de tourner autour du pot aux roses!
·
Ça lui passe comme 10 pieds par-dessus
le dos d'un canard.
·
Je ne tournerai pas ma langue par quatre chemins!
· Les Russes sont durs à pénétrer...
·
Il a vraiment besoin de redorer son plastron!
·
Un tiens vaut mieux que ce qui ne
t'appartient pas.
·
Il ne faudrait pas qu'il prenne sa lanterne pour le
messie!
·
Il lui a remis la monnaie de son
change.
·
Cette fois-ci, ils sont accumulés au pied du mur!
·
Il ne faut pas tout prendre au pli de
la lettre.
·
Ce joueur-là a vraiment les deux yeux dans la même
bottine!
·
Un jour, il devra arrêter de déborder
la chandelle par les deux bouts.
·
Ça ne prend vraiment pas la tête à Bobino!
·
Ça commence à sentir l'eau chaude.
·
Il se débat comme un chat dans l'eau bénite!
·
L'erreur est humide.
·
Il ne faudrait pas mettre la peau de l'ours devant
la charrue!
·
Il a intérêt à marcher sur des gants
blancs.
·
Des joueurs comme lui, ça ne pleut pas les rues!
·
Il se promène avec un tendon d'Achille au-dessus de
la tête!
·
Il y a grenouille sous roche.
·
Il est passé en queue de veau!
·
J'y tiens comme à la pucelle de mes
yeux.
·
Ça se répand comme une traînée de poules!
·
Il ne faut pas vendre la charrue avant
d'avoir tué les boeufs.
·
Il faut attendre le moment prépuce!
·
On va régler ça en un tour de rein.
·
Il pleut à dormir debout!
· J'ai l'estomac dans les pantalons.
·
Je le connais comme si je l'avais tripoté!
Perronismes relevés quand Jean Perron
était commentateur à la radio
· ... monsieur, mon opinion n'est pas d'accord avec
vous mais je vous respecte!
·
... monsieur, si vous sachiez les
choses que je suis au courant, vous diseriez pas la même opinion !
·
... écoutez monsieur, je sais dans quoi je parle
·
... j'imagine Pat(Burns) que tu dois
sentir que tu as une épée de Guillaume Tell suspendue au-dessus de la tête ?
·
... il y a encore beaucoup trop de joueurs qui
jouzent avec pas de casques!
Escusez,.. c'est bien intéressant, mais notre horloge se bouscule ici et on va aller à un autre écouteur.
Sur ces sages paroles de Jean Perron et ces moments hilarants, je vous invite à suivre mon prochain blogue qui portera sur la parlure québécoise.
À la prochaine,
Gwen
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